Mon conjoint, ou mon ex, est-il un manipulateur ? 4


Charmant, hyper séducteur… et néanmoins funeste, celui que vous adorez tant serait-il[1] un de ces fameux pervers narcissique ?

Sans céder à la grande mode qui voit des manipulateurs et des pervers narcissiques partout, il faut bien reconnaître qu’ils existent bel et bien, puisqu’ils comptent pour 2 à 3 % de la population. Si le manipulateur se trouve être votre patron ou votre “meilleur ami“, c’est déjà pénible à vivre, mais quand il occupe la place du conjoint, danger ! Le huis clos domestique est idéal pour le laisser exercer sa toxicité sur vous, qui ne savez plus quoi penser de ce Dr. Jekyll et Mr. Hyde. Car, quel meilleur sujet qu’un dépendant affectif pour cultiver le sentiment de toute puissance d’un pervers narcissique ?

À quoi repérer un authentique manipulateur d’un simple charmeur ?

Le manipulateur n’aime que lui. Sorte de Canada Dry de l’amour, il a la couleur de l’amoureux idéal, de l’amant idéal, de l’ami idéal, mais ce n’est pas l’homme idéal. Il vous a bichonné aux débuts ? C’était pour mieux vous ferrer. Vos amis l’adorent et le trouvent super sympa, mais dès qu’il les raccompagne à la porte de votre maison, il vous fait une réflexion qui vous glace le sang, et dont vous mettrez une semaine à vous remettre. Il s’appuie sur vous pour se valoriser. Il vous dénigre et vous enferme dans la soumission, l’ignorance et la culpabilité en vous faisant croire que, sans lui, vous ne seriez rien. Ou plutôt, grâce à lui, vous êtes quelqu’un. Vous n’avez donc pas intérêt à le quitter, sinon, qui vous donnera votre chance d’exister en ce bas monde, hm ?

Que se passe-t-il ensuite ?

Si vous vous laissez déprécier, il continuera son travail de sape jusqu’à vous éloigner de tout contexte social. Vous finirez même par croire que le seul être capable de vous protéger, c’est lui. Et voilà comment on entre peu à peu dans la violence conjugale et que le conjoint adorable des débuts se transforme en monstre de brutalité. Vous aurez du mal à croire que cet être si charmant et attentionné ait porté la main sur vous, cherche à vous avilir, critique vos proches et se pose en protecteur. Si, pourtant.

Que faire ? Le descendre de son piédestal et sauver votre peau. Si vous continuez à le défendre tout en sachant, au fond de vous, qu’il y a quelque chose qui cloche, acceptez qu’on vous aide à retirer vos lunettes roses pour voir des nuances plus douces.

Prune Quellien

Mini Prune HomeVous rencontrez cette situation et avez besoin d’un conseil amoureux personnalisé ? Je vous invite à prendre rendez-vous, nous en discuterons ensemble et envisagerons des solutions.

 

Voir aussi les articles :

Livres et séances de coaching :



[1] Le masculin générique a été choisi pour simplifier la lecture… mais pas de doute, la Planète Couple est peuplée d’hommes et de femmes.


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

4 commentaires sur “Mon conjoint, ou mon ex, est-il un manipulateur ?

  • Albane

    Bonjour,

    La description faite du manipulateur est celle mon ex conjoint qui s’est servi de moi pendant 18 ans de ma vie, il m’a fallu du temps pour me rendre compte que j’étais sous emprise, vidée par tous les sacrifices qu’il me demandait, pour assouvir son bien être,son confort moral et matériel.

    Il me disait que j’étais la femme de sa vie, que je servais ses intérêts, dans la vie domestique, professionnelle, j’étais la femme idéale dont il avait toujours rêvé, je me sentais tellement valorisée au tout début de notre idylle.

    Mais le rêve s’est transformé peu à peu en cauchemar, insidieusement,,n’étant pas consciente de son emprise sur moi, tant j’étais restée sur l’image du couple idéal qu’il en attendait et les valeurs que je m’en représentais.

    Le déclic de ma dépendance s’est faite après un ultime acte de violence, le coup de trop qui me donnera le courage de m’en séparer et qui me fera réaliser que cet homme me détruisait à petit feu; J’ai peine à me confier, de peur que l’on me juge faible et soumise, Je ne suis pas maso, j’ai simplement cru que c’est dans l’abnégation et les épreuves qu’on mesurait l’amour que l’on portait à l’autre, c’est en tout cas la conception qui m’était acquise de la réussite d’un mariage, lorsque j’ai rencontre cet homme suscitant mon envie de l’aimer tant il paraissait timide à m’aborder, touchant dans son envie de réussite.

    Quelques signes semblaient pourtant me prévenir que j’avais affaire à quelqu’un à la personnalité complexe et démoniaque, Après l’euphorie des premiers mois de ma vie commune, j’ai subi au quotidien ses sautes d’humeur, nos querelles devenaient fréquentes, incontrôlables, où sa méchanceté froide, glaciale jetait sur moi l’effroi, l’incompréhension, qui après la dureté des mots, générait chez moi le sentiment coupable, de n’avoir pas su créer l’harmonie conjugale que je souhaitais avec cet homme si imprévisible dans ses réactions.

    J ‘en arrivais à le trouver gentil pendant les rares périodes d’accalmie où il m’épargnait de ses méchancetés, nées le plus souvent de ma résistance à sa tyrannie, une sorte de lutte de pouvoir qu’il terminait par une mise à mort psychologique. De cette bataille, je sortais toujours meurtrie par l’émotion, la colère, la rancœur, et les sentiments confus de l’amour ou du désamour qu’il m’inspirait..

    J »étais complètement asservie à tous ses besoins domestiques, financiers, professionnels,, mais il savait toujours m’attendrir, faire vibrer la petite flamme qui me laissait encore intéressante à ses yeux, suffisamment pour je lui pardonne, que je survive à la tempête des mots blessants, par cette doucereuse manière dont il savait me flatter pour réhabiliter les qualités qui faisaient qu’il m’aimait et qu’il ne me quitterait jamais.

    Je me sentais comme aspirée, vidée de toute mon énergie positive à satisfaire quelqu’un qui n’était jamais complètement satisfait, dévoré par l’ambition, dont les moindres frustrations généraient chez lui le besoin de m’en faire payer le prix. Il m’avouait parfois que je lui servais de bouc émissaire comme pour s’excuser;.

    D’un tempérament enthousiaste et positif, toute mon énergie tendait à le satisfaire, à lui plaire, à lui prouver mon soutien. C’est lorsque je me sentais fière de moi, de mes objectifs atteints qu’il me rabaissait, m’humiliait. Je me défendais bien de sa méchanceté, mais il avait toujours l’arme qui savait toucher là où ca faisait mal,. Les paroles font parfois plus de mal que les coups.

    Ma résistance le rendait fou jusqu’à casser des choses auxquelles je tenais. Je ne sais pas comment j’ai pu supporter toutes ces dévalorisations sans avoir eu la force de le quitter. Mais il arrivait toujours à me récupérer par une sortie au restaurant, une sortie théâtre, un compliment, surtout pendant sa phase dépressive lorsqu’il était au chômage, où il avait besoin de mon réconfort, de mon soutien. J’étais à nouveau sa muse, la femme de sa vie,

    Sans mon soutien, il allait à la dérive, ne sachant pas remonter la pente, c’est moi qui lui ai redonné la confiance qu’il avait perdue, mais il m’a fallu supporter en même temps tout son mal de vivre qu’il projetait sur moi, alors que je travaillais.

    Après avoir surmonté ensemble cette période difficile, une période d’euphorie lui a succédé où renaît son ambition, la création d’une société, où j’étais sa partenaire de travail, dans la gestion, la complémentarité de nos fonctions a eu ses bénéfices mais la complicité du début qui nous liait n’a pas duré. Cette association me plaisait beaucoup, il disait que je travaillais pour lui dans l’intérêt du couple, mais notre entente s’est vite dégradée, par cette volonté constante ,incompréhensible de vouloir me rabaisser, même si tout allait bien, comme pour me prouver que c’était lui le patron, jaloux de mes initiatives, .

    J’ai subi des violences conjugales suivies de réconciliations après de courtes séparations, mais le dernier coup porté a sonné le glas de ma séparation définitive. Après une plainte et un divorce à ses torts, s’en est suivie une longue procédure de divorce, où ses mensonges, dénigrement et fausse insolvabilité, ont dupé les juges, eux-mêmes manipulés, ou se laissant manipuler, jusqu’à la vente de notre maison, j’en suis encore à combattre sa mauvaise foi, pour récupérer une partie de mon patrimoine dont il m’a dépouillée,

    En fait, issu d’un milieu modeste, il a une ambition démesurée, un égo surdimensionné, une envie de réussite matérielle, il aime paraître, il aime approcher des gens qui l’aident dans sa réussite. Quand il m’a rencontrée, j’étais son faire valoir, il me disait qu’il était fier de moi, quand je l’accompagnais dans son milieu professionnel, il tirait une fierté particulière à me montrer, dans sa sphère professionnelle, il me disait que je servais ses intérêts par ma présence,

    Sa nouvelle compagne est l’ex femme de mon frère, elle n’a aucune influence positive sur lui. Son attitude est au contraire plus agressive envers moi. Il a trouvé en elle un nouveau moyen d’accéder à la réussite sociale, car il savait qu’elle avait du patrimoine venant d’héritages. Je n’éprouve plus rien pour lui, j’ai balayé dans ma mémoire tous les moments heureux, et lorsque je me retrouve face à lui, devant le notaire, je le trouve pathétique dans son rôle d’homme arrogant, prétentieux,. Il se fait passer pour une victime, il se vante de son statut, coupe la parole, il sous entend qu’il a le bras long, pour impressionner et influencer les décisions pour un partage de la communauté en sa faveur. Ce que je ne comprends pas, c’est sa volonté de me nuire jusqu’à ce que je sois dépouillée, j’ai l’impression d’avoir devant moi le persécuteur qu’il a toujours été lorsque je vivais avec lui, comme s’il voulait prolonger son emprise sur moi, pour détruire ma vie, m’empêcher d’être heureuse..

    Je me suis retrouvée seule un moment donné et de façon à détendre le climat tendu chez le notaire, je prends de ses nouvelles, Il répète alors, sur un ton arrogant : Oui, « j’ai deux beaux enfants », tu avais raison de me dire qu’un jour je te quitterai pour une autre, que tu essuierais les plâtres, maintenant c’est elle qui profite de mon fric ». Je l’ai trouvé pathétique dans son rôle d’homme fier de son statut, de sa vie, fondée sur l’argent, forme de réussite à laquelle il rêvait d’accéder, pour paraître.

    J’espère que mon expérience servira aux personnes qui hésitent à quitter un manipulateur pervers.

      • Albane

        Je vous remercie de m’avoir lue, Prune. Ca m’a fait du bien, je me sens comprise, Vos conseils reflètent tellement bien les pièges à éviter quand on est en présence d’un manipulateur pervers. Je n’en suis pas sortie indemne, je pensais avoir enterré les mauvais souvenirs, mais le moindre événement de ma vie, aujourd’hui, me les rappelle, comme si son spectre avait laissé des traces indélébiles sur moi. Je laisse paraître la partie visible de l’iceberg pour me protéger et me sentir forte, vivante, mais une partie de moi n’est plus la même. Je sais reconnaître maintenant un pervers manipulateur. Il faut avoir été vacciné pour s’en méfier…