Il (elle) me trompe mais il (elle) nie 1


C’est une évidence : votre conjoint a une relation extraconjugale, pourtant il (elle) refuse de l’admettre. Comment l’amener à avouer son infidélité ?

À la question Faut-il avouer son infidélité ?, que répondriez-vous ?

Si vous êtes psy, thérapeute pour couples ou conseiller conjugal, a priori non si la liaison est une simple aventure. En revanche, si vous êtes celui qui trompe, que vous considérez votre union comme supérieure à cette relation extraconjugale et que vous voulez sauver votre couple, vous avez tout intérêt à reconnaître que vous avez – ou que vous avez eu – un amant ou une maîtresse. D’autant plus si votre conjoint vous soupçonne et vous a posé clairement la question : « Est-ce que tu me trompes ? » Et davantage encore s’il affirme ses dires, preuves ou non, à l’appui.

Or, que se passe-t-il quand on est dans la peau de celui qui est trompé ? Qu’on ait la simple intime conviction ou qu’on dispose de preuves irréfutables – telles que factures de téléphone portable ou relevés bancaires laissant apparaitre ici un hôtel ou là de la lingerie dont vous n’avez jamais vu la couleur -, on se retrouve confronté à deux options :

« Dois-je lui dire que je sais qu’il a une maitresse et risquer la séparation ? »

Ou

« Dois-je faire l’autruche et garder mon conjoint… tant qu’il voudra rester ? »

Fermer les yeux sur une tromperie

Il peut choisir soit de fermer les yeux parce que ça l’arrange (manque de désir sexuel, pas assez de liberté financière pour refaire sa vie, besoin de sauver les apparences sociales, par exemple) soit de parler parce qu’il ne supporte pas d’avoir été trompé.

Mais que se passe-t-il lorsqu’il décide de parler et que le conjoint infidèle lui rétorque un déni catégorique, comme : « Non, je ne t’ai jamais trompé »? Voire se montre vexé à grands renforts de mauvaise foi, tels que : « Moi qui t’aime tant, comment oses-tu imaginer que je puisses faire une chose pareille ! » ? Il offre une chance de sauver son couple que le conjoint infidèle décide de ne pas saisir.

Mon conjoint se replie dans le silence

La confiance, brisée une seconde fois, sera encore plus difficile à rétablir par la suite. Dans ce cas, le conjoint trompé prend une troisième option : parler malgré l’obstination de l’autre à ne pas reconnaître la réalité. Il choisit de ne pas se cacher derrière des faux-semblants et en assume les conséquences. Il peut dire par exemple :

« J’ai besoin que tu reconnaisses que tu as quelqu’un d’autre. Tu le nies, mais je le sais. J’ai fait comme si ça n’existait pas, mais là je ne peux plus. Je ne te demande pas de prendre une décision sur-le-champ, mais tiens-moi au courant. »

En refusant de porter le mensonge, le conjoint trompé affirme son statut de co-décideur au sein du couple. Il dit implicitement « Je ne suis pas une victime, tu n’as pas de pouvoir sur moi ». De plus, en laissant à l’autre le temps (raisonnable) de reconnaître la vérité, il ne le culpabilise pas, ni ne lui pose d’ultimatum, ce qui lui provoquerait sans doute un nouveau déni.

On ne peut forcer personne à parler mais on peut, en manifestant notre position dans le couple, aider le conjoint à franchir une étape vers la réconciliation.

Prune Quellien

Mini Prune HomeVous ne savez pas comment formuler votre malaise ? Je vous invite à prendre rendez-vous, nous ferons un point sur votre relation de couple et je vous aiderai à y arriver.

 

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