Il faudrait faire preuve d’empathie, chercher à se mettre à la place du conjoint… Assez ! “Cessez d’être gentil, soyez vrai !” comme dirait l’autre*.
Elle entre dans votre bureau sans frapper alors que vous êtes occupé ; il change de chaine pendant que vous regardez votre série préférée : votre conjoint ne tient absolument pas compte de ce que vous ressentez, et vous, qu’est-ce que vous faites ? Rien ! Ou quasiment. À part avoir l’air éberlué ou dire « Bah, t’es gonflé, j’étais en train de regarder… », vous vous sentez incapable de réagir correctement pour que ce sans-gêne cesse une bonne fois pour toutes.
Mais de quoi ont peur ceux qui intériorisent leurs émotions ? Serait-ce la résistance au changement ou le manque d’un vocabulaire adapté pour exprimer ses émotions ? Les deux, mon général ! Dire ce qu’on ressent au moment où on le ressent, et sans chercher à faire comme si on n’était pas atteint par les indélicatesses de l’autre, ça réclame un peu de pratique. C’est tellement plus rassurant de rester bien calé dans ses problématiques – même si on est calé de travers – que de bouger : on risquerait de se faire encore plus mal ! Réfléchissons, cette pensée limitante ne serait-elle pas un bon alibi pour ne pas nous confronter à nos peurs ?
Est-ce que je ne dis rien parce que j’en suis incapable, ou bien est-ce que je ne dis rien parce que ça m’arrange ?
Être le gentil de service permet aussi de ne pas prendre la responsabilité de s’opposer, donc de déplaire.
Tant que je ne me rebelle pas, je suis toujours celui qui est mené. Ça m’agace, mais en même temps comme ça ce n’est pas moi qui décide. Le méchant, c’est l’autre !
Cette position ne vous convient pas du tout ? Alors, redressez-vous ! Si ça se trouve, le changement pourrait s’avérer payant.
Oui, ça vaut le coup de dire ce qu’on ressent plutôt que de chercher à comprendre ce que ressent l’autre. De toute façon, vous ne saurez jamais exactement quelles sont les émotions qui traversent votre conjoint. Vous pourrez tenter de vous y approcher, mais vous ne serez jamais pile dans son sentiment. Alors que vous savez précisément ce que vous ressentez, vous. C’est votre estomac qui vous parle, votre peau qui transpire, vos mains qui tremblent, et ça c’est du concret ! Pour peu que vous ayez les mots pour exprimer vos émotions, vous pouvez dire comment vous vous sentez au moment où vous le sentez.
Magique ! Mais comment faire ?
1 – Remplacez l’empathie par la responsabilité. C’est très important de chercher à comprendre ce que vit l’autre, et c’est une grande qualité. Mais n’en profitez pas pour vous effacer derrière votre altruisme, il pourrait vite se transformer en vulnérabilité.
2 – Dites JE. Prenez la responsabilité de vos émotions. Parlez de vos besoins. Puis concluez un accord avec votre conjoint.
J’ai besoin de calme, c’est pour ça que je m’enferme dans mon bureau. Je préfèrerais que tu frappes à la porte avant d’entrer. Tu veux bien le faire à l’avenir ?
J’aime bien cette série et j’aime bien décider de ce que je regarde aussi. Mais tu avais quelque chose à me dire, peut-être ? Ça te convient alors si je continue à la regarder ? Si tu as quelque chose à me dire, je suis là.
Que chacun prenne ses responsabilités… et le couple sera bien gardé !
Prune Quellien
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* Thomas d’Ansembourg