On dit que les hommes et les femmes ne se comprennent pas. Mais s’ils arrêtaient de tourner autour du pot, ils arriveraient peut-être à avancer.
Wilfried et Martina sont sur un bateau
Après 20 ans de vie de couple, Wilfried accepte à contrecœur la séparation que sa femme réclamait parce qu’elle avait besoin de « vivre pour elle ». Le hic, c’est qu’il ne sait pas comment interpréter les MMS qu’elle continue de lui envoyer et ne dit rien de sa contrariété de peur de créer un conflit qui l’éloignerait définitivement de lui. Et pourtant, il sent bien qu’il faut consommer la séparation pour rebondir autrement.
Martina se précipite sur ses casseroles dès que son mari l’appelle pour lui dire « Je pars du travail », et s’insurge auprès de ses amies qu’il ne lève pas le petit doigt. Et pourtant, elle a bien envie de s’émanciper de son rôle de femme-parfaite-au-foyer pour devenir une femme-tout-court qui éprouve encore des désirs, mais de moins en moins pour son mari (bizarrement).
Martina tombe à l’eau
Pourquoi aucun des deux ne passe le cap de dire ce qui le chagrine ? La peur que ça change. Ah oui, c’est sûr, s’affirmer provoque des changements. Il se peut que la femme de Wilfried soit surprise qu’il exprime son malaise, après 20 ans à « faire comme si ». De son côté, il y a des chances que Martina bouleverse quelque peu l’équilibre de la maisonnée lorsqu’elle dira :
« J’ai besoin de me sentir reconnue et mon rôle de femme au foyer ne me convient plus. Il faut qu’on trouve un autre mode, sinon je vais craquer ».
Qu’est-ce qu’il reste ?
Il reste que si leur condition ne leur convient plus, ils ont intérêt à changer.
« Mais changer c’est risqué », me disent-ils.
Certes, changer notre façon d’être entraîne des conséquences… positives parfois ! Et puis, comment le conjoint peut-il comprendre si on ne lui dit pas ce qu’on ressent ? Il n’est pas extra-lucide ! Entreprendre un nouveau dialogue, fondé sur l’acceptation de soi, l’ouverture à l’autre, le besoin d’être compris et entendu, n’est pas un moindre bénéfice. Ça vaut le coup d’y réfléchir, non ?
Prune Quellien
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