Plutôt que miser sur des stratégies de séduction grosses comme une maison, faites simple : exprimez-vous.
Vous l’avez peut-être remarqué avant d’atterrir sur ce site, de nombreux « experts en séduction » vous font miroiter que vous pouvez « récupérer votre ex » (comme si c’était un objet perdu) en un claquement de doigt. Une semaine de bonnes manœuvres (et quelques ventes de produits dérivés) suffirait pour qu’il ou elle retombe dans vos bras comme un naïf moucheron dans une toile d’araignée. Génial, non ?
Effectivement, génial de la part de ceux qui vous encouragent à poursuivre cet objectif épuisant pour votre petit cœur meurtri par la rupture. Génial pour leurs affaires, car quoi de plus lucratif que le commerce de l’espoir ?
Le faux bon conseil : le Silence Radio
Au-dessus de tous les « conseils de pros » survole une stratégie : le « silence radio » – dit SR pour les intimes. Vous vous êtes fait larguer, vous dit-on ? Fermez-lui la porte au nez ! Et dites-lui que vous vous en sortez très bien sans lui, voire que vous avez bien de la chance qu’il vous ait quitté, car depuis il vous arrive plein de trucs super !
Un peu enfantin, non ? « T’as pas été gentil avec moi alors je vais aller te narguer avec d’autres copains plus gentils dans la cour d’à côté. Et si t’es gentil à nouveau, je rejouerai peut-être avec toi. Peut-être. Mais il va falloir être très gentil ! »
Sur le principe de laisser respirer quelqu’un qu’on a étouffé, très bien. Évident, même. J’en parle à longueur de lignes, notamment dans mon livre Rendez-moi mon ex ! : le conjoint n’est pas une propriété privée. Quand on s’est montré trop demandeur, il faut apprendre à retrouver son autonomie affective… Mais pas seulement pour rattraper son partenaire comme si c’était un ballon gonflé à l’hélium qui filait entre nos doigts. Pour soi-même, avant tout.
Ne pas confondre stratégie de reconquête et intelligence émotionnelle
Le coup du silence radio n’a pour objectif que de vous laisser du temps pour vous « nettoyer » de vos comportements compulsifs à l’égard de votre ex. Dans le cas où ces comportements ressemblent plus à de la dépendance affective qu’à de l’amour, quelques jours ou semaines sans contact sont là pour vous contraindre à prendre un peu de recul. C’est un sevrage, en quelque sorte.
Mais, sa limite est là. N’oublions pas que nous sommes dans le monde des émotions. Que nous tous, les hommes comme les femmes, ressentons les mêmes (j’ai peur, je suis en colère, je suis triste, je suis heureux, je suis déçu, je me sens amer, je suis jaloux, etc.). Le seul vocabulaire commun, compréhensible de tous, est donc celui du ressenti. En somme, si vous voulez faire fausse route en amour, suivez la voie des non-dits, des quiproquos, des sous-entendus, des silences qui en disent long, et vous serez malheureux à coup sûr !
Les hommes sont des femmes comme les autres
Oui, oui, certaines en doutent, mais les hommes sont tout aussi désespérés quand ils sont quittés (80% de mes consultant sont masculins). Et pas parce qu’ils ne savent pas utiliser une machine à laver, diraient les mauvaises langues. Cela signifie que nos besoins d’être entendus, compris, aimés, sont les mêmes. Ils s’articulent dans le couple en fonction de notre histoire propre, de notre vie d’enfant, mais ils existent chez tout un chacun.
Remplacez le silence radio par la parole
Il faut donc bien comprendre que, en-dehors de l’addiction affective, laisser trop longtemps son conjoint dans un silence imposé peut avoir un effet totalement contre-productif. Des non-dits gardés trop longtemps se transformeront en rancœur et la rancœur en rejet. Est-ce le but quand on s’emploie à renouer le lien amoureux ? Pas sûr.
Choisissez d’être heureux. Libérez-vous des recettes miracles.
Prune Quellien
Cet article fait écho à votre histoire, mais des questions restent en suspens ? Vous pouvez prendre rendez-vous avec moi.
Livres et eBooks :
Voir aussi les articles :
- Comment éduquer son conjoint au dialogue ?
- Les couples heureux existent, j’en ai rencontrés
- Perdre sa dignité pour reconquérir un ex et sauver son couple, non merci !