Difficile d’avoir du discernement quand on est amoureux. Pourtant, il n’y a qu’une question à se poser, et elle est très simple.
« Je suis sûr que c’est la femme de ma vie » m’affirmait Xavier (le prénom a été changé), malgré une évidente souffrance dans sa vie de couple. Beaucoup de reproches, des brimades, aucune reconnaissance de ses qualités, zéro regard tendre ni geste d’affection. À l’entendre, si sa compagne était plus gentille, plus douce, leur union serait parfaite. Seulement voilà, elle n’est ni gentille ni douce. Au contraire. À l’évidence, il se trouve dans une relation insatisfaisante, et même toxique puisque plus il s’efface de peur de provoquer sa colère, plus elle s’emporte. Il n’arrive pas à prendre le recul nécessaire à retrouver son estime de soi blessée par cette relation tumultueuse.
Durant l’entretien, je lui suggère de se poser une seule question :
« Suis-je plutôt heureux avec cette personne ou plutôt malheureux ? »
Il s’arrête, réfléchit et me répond : « Plutôt malheureux, c’est vrai… »
Voilà LA SEULE question qui nous permette de dire « pause », « stop » ou « encore » à une relation.
Aucun de nous, même pas Madame Irma, n’est capable de savoir à l’avance ce que deviendra sa vie amoureuse. Personne ne sait ce qui se passera entre soi et son conjoint. La raison est simple : une relation se tisse jour après jour. Nous pouvons, chaque matin au saut du lit, œuvrer pour construire une relation épanouissante ou faire en sorte de l’abimer.
Mais pourquoi « plutôt » heureux ou « plutôt » malheureux ?
L’amour heureux existe-t-il ?
Oui, mais l’amour parfait, non. On n’est jamais parfaitement garanti de ne jamais avoir des déceptions, des peines ou des doutes dans une relation de couple. Aucun amoureux ne fait l’économie de moments où il sera moins épris parfois, moins concentré sur sa relation à deux. D’autres priorités prennent parfois le pas sur la relation, quoi de plus normal ? Il faut bien se concentrer sur soi si on veut s’épanouir individuellement au sein du couple. C’est donc une bonne chose qu’un peu d’égoïsme quand on est deux. Heureusement que nous ne passons pas 24h/24 à nous regarder béatement dans le blanc des yeux !
Comment faire la différence entre un amour heureux et un amour malheureux ?
Un amour heureux fait du bien, on s’y sent reconnu pour ce qu’on est et non pour ce qu’on représente. On sait qu’on peut s’exprimer librement, on reçoit autant qu’on donne. Dans l’amour heureux, c’est le respect mutuel qui domine. L’amour heureux n’est pas parfait, mais il est la plupart du temps satisfaisant.
Un amour malheureux fait souffrir, on s’y sent utilisé, parfois bafoué. Le sentiment dominant est la peur. Peur de s’exprimer, d’être abandonné, rejeté. L’amour malheureux semble parfait par moments mais fait mal le plus souvent.
C’est pourquoi lorsque nous souffrons d’une relation compliquée nous arrivons mieux à répondre à « suis-je plutôt heureux ? » qu’à « suis-je heureux ? » Le bonheur est une tendance, pas une science exacte.
Est-ce l’homme/la femme de ma vie ?
Ça… C’est seulement au seuil de notre existence que nous pourrons nous dire « C’était l’homme/la femme de ma vie ». Avant ce jour, nous avançons à tâtons, tous autant que nous sommes. C’est pourquoi cette simple question peut nous aider à atteindre notre but : être heureux en amour.
Prune Quellien
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