3 pistes pour savoir d’où vient la perte de désir et quoi faire quand on a la libido au ras des pâquerettes.
« Je ne comprends pas pourquoi elle n’a jamais envie de faire l’amour ? »
me disait Marc, un homme de 47 ans. « J’ai beau être attentif à ses désirs, faire attention à ne pas la brusquer, prendre mon temps, etc. Elle finit toujours par me reprocher que je vais trop vite, que je ne suis pas à l’écoute de son corps, etc. Je me sens rejeté et elle se sent agressée. Résultat : on se dispute sans arrêt. Je n’y comprends rien… »
« Il ne comprend pas que je n’aie plus envie de lui »
Autre couple, même problème : il a envie d’elle mais elle n’a plus envie de lui. Pourquoi ? Essayons de dégager 3 facteurs qui stimulent ou brident l’envie de faire l’amour.
1 – IL EST MALADROIT AU LIT / ELLE EST INACTIVE AU LIT
Pourquoi est-il maladroit ? Pourquoi est-elle inactive ? Si vous vous plaignez que vos relations intimes sont bâclées, insatisfaisantes, commencez par vous interroger sur votre propre comportement. Lui reprochez-vous d’aller trop vite, de vous faire mal, de se contenter de « faire l’étoile de mer » ?
Si oui, il y a urgence à cesser vos reproches et les transformer par un comportement plus doux, et dire des paroles positives sur les actes qui vous ont donné du plaisir, ainsi que sur ce que vous aimez faire avec lui (elle).
Par exemple, remplacez par : « Tu me fais mal ! » ou « Tu dors ou quoi ?! », qui sont des paroles blessantes, par des gestes qui sont plus doux pour vous et plus stimulant pour lui (elle). Montrez-lui le chemin en quelque sorte, mais sans lui dire « Fais comme ça ». Ensuite, si, vous avez ressenti plus de plaisir, dites-lui que vous aimé ce qu’il (elle) vous a fait.
Prenez le temps de dialoguer avec vos corps.
2 – JE FAIS TOUTES LES CORVÉES A LA MAISON
Même si les mœurs ont beaucoup évoluées, le sujet de la participation spontanée au rangement et au nettoyage reste un cliché dont beaucoup de femmes se passeraient bien. Encore aujourd’hui, elles se retrouvent contraintes de réclamer de l’aide, alors que ce n’est pas d’aide dont elles ont besoin, mais de soutien naturel. Comment avoir envie de donner du plaisir lorsqu’on a le sentiment de ne pas être respecté(e) ?
- Si vous êtes une femme qui vous plaignez de tout faire à la maison :
> Dites à votre conjoint que vous avez besoin qu’il participe autant que vous et détaillez les tâches et le rythme :
« J’ai besoin de sentir que tu m’épaules à la maison. À chaque fois que tu le fais spontanément, sans que je te le demande, je me sens comprise. Je me dis que mon homme a envie de me faciliter la vie. Et ça me donne envie de t’aimer en retour et de te faire plaisir. Tu comprends ? Est-ce que tu es d’accord si on s’arrange comme ça : par exemple, j’aimerais que tu t’occupes de… et moi je te propose de m’occuper de… ? »
N’oubliez pas de lui dire « merci » une fois qu’il vous aura dit qu’il est d’accord. Votre demande ne doit pas être perçue comme un ordre, mais comme une participation ! Il doit se sentir motivé car, si vous le forcez, il fera peut-être ce que vous lui demandez, mais tellement mal que votre colère ne fera que grandir. Personne n’aime être commandé.
- Si vous êtes un homme qui admettez participer moins :
Comprenez que si votre femme refuse vos avances intimes, c’est qu’elle ne se sent plus la plus belle à vos yeux. Les caresses, même les plus expertes, ne font pas tout. Facilitez-lui la vie et vous verrez que vos relations intimes auront plus de chance d’être satisfaisantes.
3 – JE CROIS QU’IL (ELLE) (ON) A BESOIN D’UN PSY
En revanche, si des blocages sexuels se répètent, n’hésitez pas à consulter un sexologue, même seul(e). Une consultation seul peut être un début de solution. Peut-être que vous constaterez que vous aussi (vous, surtout ?) avez besoin d’aide ?
=> Attention ! Sexologue est un raccourci pour parler d’un praticien qui a, en plus de sa formation initiale, une formation universitaire en sexologie.
C’est pourquoi il existe des médecins-sexologues, des psychiatres-sexologues, des psychologues-sexologues, des conseillers conjugaux-sexologues, des sociologues-sexologues, des gynécologues-sexologues, des urologues-sexologues, etc.
Pour vous aider à repérer les bons praticiens, sachez qu’ils doivent être titulaires soit d’un D.I.U. de sexologie ou D.I.U d’étude de la sexualité humaine ou d’un D.U. option conseil en éducation sexuelle.
Quoiqu’il en soit, posez des mots sur vos blocages. Parler résout tout.
Prune Quellien
Cet article fait écho à votre histoire, mais des questions restent en suspens ? Vous pouvez prendre rendez-vous avec moi.
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