Je n’arrive pas à m’affirmer dans le couple


La peur de perdre l’homme ou la femme que vous aimez vous paralyse ? Affirmez-vous, c’est justement ce qui vous aidera à le (la) garder.

Il y a peu, une femme d’une petite quarantaine d’années me contacte pour un entretient individuel. Elle me dit être très amoureuse d’un homme avec qui elle a commencé une relation quelques mois plus tôt, mais cette relation n’évolue pas car il n’arrive pas à s’engager. Pourtant, il la couvre de paroles enflammées, lui dit qu’elle est la femme de sa vie, qu’il a envie de tout partager avec elle et qu’il veut s’installer avec elle. Mais dès qu’elle parle de comment s’installer, dans quel logement, sous quelles conditions pour recevoir leurs enfants respectifs, etc., il se montre angoissé et ne donne plus de nouvelles, sauf par texto pour lui demander si elle l’aime encore et si elle est bien sûre de vouloir de lui. Ubuesque ! Une situation éprouvante pour cette femme qui ne cesse de rassurer l’homme qu’elle aime sans oser lui dire :

« Écoutes, tu me casses les pieds avec tes hésitations. Le jour où tu seras décidé, tu m’envoies un tweet et d’ici-là je vais m’occuper de moi ! »

Pourquoi ai-je peur de m’affirmer ?

Parce que s’affirmer nous oblige à faire des choix. Je prends ou je laisse. Or, ce que nous oublions bien souvent, c’est que dans « je laisse », nous laissons aussi ce qui ne va pas, nous pollue, nous empêche de vivre heureux, individuellement et en couple.

Pourquoi c’est si difficile de dire « non » ?

Au-delà du bénéfice à lâcher une situation ou une relation impossible, il faut aussi comprendre que certaines personnes ont grandi dans des conditions qui les ont conduites à se conformer au désir ou à l’autorité d’autrui. Pour ne pas décevoir un parent, pour être à la hauteur, elles ont, une fois devenues adultes, intégré que dire non revenait à prendre le risque de rompre l’amour inconditionnel de la personne avec qui elles sont en relation.

Ce schéma n’est pas éternel. Chacun d’entre nous a le droit de refuser d’être docile, serviable, compréhensif, de peur de ne pas répondre aux attentes de l’Autre. Le risque pour qui s’oppose pour la première fois est de sauter dans le vide puisqu’il ne sait pas qui l’aimera ni quand ? Mais c’est précisément lorsque l’on s’affirme que la relation saine peut naître.

Quel est l’avantage à s’opposer ?

Il est individuel, avant tout. Reconnaître que l’on existe n’est pas une maigre compensation ! Surtout lorsque l’on a vécu des années emprisonné(e) dans la reproduction d’un mode de relation de type « Je me tais et je souris parce que j’ai peur de déplaire ».

Ensuite, il est amoureux. Si je reconnais que j’existe, je reconnais que j’existe également avec mes défauts. Je déplairai certainement à des gens, certains traits de mon caractère ne remporteront pas l’unanimité, mais c’est ainsi que je suis et, ma foi, qui m’aime me suive !

Prune Quellien

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